On t'attend Petit Écureuil


Bonjour à tous,

J'espère que vous allez bien en cette période très particulière et que vous prenez soin de vous et de vos proches. Aujourd'hui, je reviens avec un nouvel article pour vous raconter mon deuxième trimestre de grossesse. Je vous avez déjà partagé les débuts de ma grossesse dans cet article « Devenir mère à mon tour » et j'avais envie de continuer dans cette lancée pour vous raconter cette folle aventure mois après mois. Comment s’est passé mon deuxième trimestre ? Comment je me sens ? Et comment j’appréhende ces derniers mois de cohabitation avant le grand saut, je vais essayer de répondre à toutes vos questions.

Mon 2ème Trimestre

J’ose à peine réaliser tant ces derniers mois sont passés vite mais ça y est, me voilà entrée dans mon troisième et dernier trimestre de grossesse… C'est fou, j'ai l'impression que c'était hier que j'apprenais que j'étais enceinte... La vie va tellement vite ! Dans moins de trois mois, nous serons trois. Cela me donne tellement le vertige ! On dit souvent qu'au fil des mois, on grandit et on s'apprête à devenir parents ! 9 mois, mon dieu, c'est tellement court et intense à la fois... Je ne suis pas prête, je crois... Le premier trimestre l'excitation est là, tout semble si loin, si secret, bébé grandit en cachette... Le second trimestre, enfin ça devient concret ! On en parle, le ventre grossit et on commence doucement à se projeter. Je commence à réaliser que notre petit écureuil sera auprès de nous bien plus vite que je ne l'imaginais... Ce deuxième trimestre m'a tellement fait grandir intérieurement, il m'a appris à relativiser, à voir la vie autrement... Beaucoup de remise en question, des hauts mais aussi des bas. J'ai appris à vivre au jour le jour, et à moins prévoir les choses... Je me suis très vite rendu compte qu'avec la grossesse, il y a des jours avec et des jours sans... Un ascenseur émotionnel ! J'ai fini par comprendre qu'on ne peut pas toujours tout prévoir dans la vie et que même en anticipant, les choses ne se passent pas toujours comme nous l’espérions... Je pense que c'est aussi ça le grand mystère de la vie... Donner Naissance, apprendre à lâcher prise : La plus belle expérience de ma vie et de mes plus grandes fiertés : Celle de porter la vie.



4ème mois :

Après un premier trimestre exténuant, long, une tension trop basse qui s'est soldée par un arrêt de travail au mois de décembre (je vous racontais tout ici). J'ai retrouvé ma forme et ma motivation au mois de Janvier. Plus de nausées, plus de fatigue et surtout un joli bidou qui commençait à se dessiner. Tout ça était donc vrai, j’avais bien un petit être qui grandissait à l’intérieur de moi !
J’ai vraiment adoré voir ce ventre grossir, j’ai de la chance car pour l’instant, je ne prends que du ventre, je m’amuse toujours autant à m’habiller et j'arrive encore à rentrer dans mes vêtements d'avant grossesse. D'ailleurs, je vais vous l'avouer mais à 7 mois de grossesse, je n'ai pas encore changé ma garde robe... Aucun achat en matière de sous-vêtement ou de robes de maternité.
Continuer à prendre du plaisir à m’habiller était très important pour moi.
J’ai pu reprendre le boulot à fond, je n’ai pas ressenti particulièrement de fatigue, au contraire, j’étais boostée à bloc ! Boostée à bloc, jusqu'à ce qu'intervienne notre panne de voiture... Fait anodin me direz-vous ? Mais de cet événement a découlé beaucoup de stress, de tension et de fatigue... Comme vous le savez nous avons déménagé à la campagne en Août dernier et depuis nous sommes très dépendants d'un véhicule pour nous rendre au travail... 2 heures de voiture par jour, au début on y pense pas, mais enceinte la voiture est vraiment une épreuve : les vibrations, la fatigue, la ceinture qui serre le ventre et le stress d’éventuels accidents... Les trajets étaient de plus en plus compliqués...
C'est aussi à mon 4ème mois que j'ai pris connaissance de toute la haine, de toute la jalousie que mes collègues de travail entretenaient contre moi... Je vous en ai longuement parlé sur @Instagram et je vous remercie pour votre soutien, vos petits mots, et votre bienveillance à mon égard. Votre présence m'a tellement permis de remonter la pente... Ce fut un moment particulièrement difficile pour moi... Ce n'est déjà pas simple, je pense, en temps normal de porter un enfant... On a tellement de choses en tête, tellement d'inquiétudes, de questions... et les hormones, c'est une aventure inquiétante et éprouvante ! Alors apprendre l'hypocrisie, la jalousie et la haine des gens qui vous entourent c'est encore plus difficile... Ces personnes ont vraiment fait de ma grossesse un enfer, un cauchemar... J'aurai aimé ne jamais connaître ça... Ne jamais vivre ça ! Jusqu'au bout de mon second trimestre mon cœur se tordait de haine et de tristesse. Je me rendais au travail la mort dans l'âme... Un sentiment d'injustice m'emplissait, qu'avais-je fait pour mériter ça ? Notre bébé en a tellement souffert... Du stress, de la tension, de l’énervement... J'ai longtemps culpabilisé... Je n'arrivais pas à me détacher, à lâcher prise et à lui offrir d'autres sentiments... Je n'arrivais pas profiter de ma grossesse de façon sereine et épanouie... Niveau moral, j’avoue que ça a été un des mois les plus difficiles. J’avais comme cette impression d’être déprimée H24... Pauvre petit chat, tu ne connais pas encore notre monde que déjà tu peux constater la cruauté humaine...
Aujourd'hui, j'ai tourné la page, je me suis relevé, je sais qui je suis, et j'ai confiance en moi ! J'ai confiance en la vie et je serai toujours là pour protéger mon petit écureuil. Je ne laisserai personne te faire du mal ! Je te le promets, je t'aime tellement 
Malgré tout ça, il y a eu tellement de beaux moments. Sentir « bouger » notre petit écureuil ! C'est un soir dans le canapé que je l'ai senti bouger pour la première fois, j'étais tellement pas prête que j'ai sursauté ! Un petit coup léger mais si singulier, j’ai de suite compris que c’était lui… Ce moment fut tellement émouvant, je crois que je m'en souviendrai toute ma vie ! Ce simple petit mouvement rend la chose tellement plus vivante, réelle et magique. On dépasse enfin ce stade du premier trimestre difficile avec ces nausées atroces et son ventre quasi inexistant. A partir de ce moment là, on peut vraiment créer un lien avec notre bébé.

5ème mois :

Probablement le meilleur depuis le début de ma grossesse et aussi le mois de la révélation du sexe de notre petit écureuil. Je vous ai d'ailleurs longuement raconté cet événement dans mon article : « It's a Boy ». Depuis que nous savons le sexe de notre petit garçon tout semble beaucoup plus concret, nous l'appelons à présent par son "prénom" et nous nous projetons dans notre futur à trois. Il nous tarde tellement de te rencontrer, mon petit Prince. Ce 5ème mois fut radieux, je me sentais véritablement belle, j'affichais un ventre beaucoup plus rond et j'avais complètement retrouvé l’appétit, je croquais la vie à pleines dents. Je vous avais également expliqué dans mon article «Devenir mère à mon tour » que Léo et moi étions incompatible au niveau de nos groupes sanguins. J'ai donc pratiqué au 5ème mois un prise de sang pour connaître le rhésus de notre bébé, et nous avons appris l'heureuse nouvelle à savoir, que notre petit prince est de Rhésus Négatif comme moi. Par conséquent il n'y a aucun risque de rejet de mon organisme pour notre bébé. Je n'ai d'ailleurs pas eu besoin de faire la piqûre à la 28ème semaine. Cette nouvelle m'a tellement soulagé, c'était un obstacle en moins, une contrainte à laquelle je n'avais plus besoin de penser... Je pouvais me détendre et penser pleinement à moi et ce petit écureuil qui ne cesse de grandir et préparer son nid. En parlant de nid, il y eu les vacances scolaires, pendant ces 15 jours Léo a commencé les travaux dans la chambre de notre fils. La chambre est d'ailleurs bientôt prête et nous commençons actuellement à commander le mobilier. Il me tarde de vous présenter la chambre terminée. J'y consacrerai un article très prochainement ici. Tout devient concret depuis le 5ème mois, c'est fou comme nous avons passé un cap dans nos esprits et à quel point on se prépare à accueillir ce petit être ! Côté santé, j'avais de plus en plus de vertiges et de malaises, notamment le matin après le petit déjeuner et le soir vers 21h30... On m'a diagnostiqué une anémie et on m'a donc prescrit des compléments en fer. Je ne me voyais plus de prendre la voiture le matin pour aller travailler et faire de longs trajets seule avec de potentiels malaises qui pouvaient survenir à n'importe quel moment. J'ai donc pris la décision, durant les vacances scolaires, d'aller séjourner chez mon petit frère qui vit à côté de mon boulot. Ce fut difficile d'être loin de Léo mais cette petite coupure m'a vraiment permise de me reposer et de me concentrer sur moi-même malgré le fait que de devais toujours continuer d'aller au travail et que l'ambiance était toujours aussi désastreuse... C'est, je crois, durant ce 5ème mois que j'ai appris à ne plus me prendre la tête, à lâcher prise et à vivre au jour le jour, tout en restant positive !



La fin du deuxième trimestre


Jusqu’à fin février, tout allait parfaitement bien. C’est en mars que la fatigue commença à s’installer de nouveau. 6 mois et demi de grossesse, je le sentais, il allait falloir lever le pied. J’ai enchaîné les journées de boulot, mes malaises se faisaient de plus en plus ressentir, et devenaient de plus en plus courant. J'en ai donc parlé à ma sage-femme qui m'a fait passer le test HGPO (Hyperglycémie provoquée par voie orale) pour le dépistage du diabète gestationnel. Je suis donc allé au laboratoire un matin avant mon travail pour avaler ce flacon de glucose (75g), les deux heures ont étaient très longues, je n'ai pas été malade, je n'ai pas fait de malaise et je n'ai pas vomis mais j'ai ressenti une très profonde fatigue... J'étais éreintée, j'ai vraiment cru que j'allais m'endormir sur ma chaise. Après quoi, j'ai fait ma journée de travail normalement. Aujourd'hui, je me dis que j'ai vraiment mis mon corps à rude épreuve... Le lendemain, j'ai reçu un appel de ma sage-femme pour me dire que j'étais positive au test après deux heures d'incubation... Je fais donc du diabète gestationnel... Cette nouvelle m'a profondément attristée, j'avais honte, tellement honte... J'avais l'impression de mal faire les choses, moi qui mange déjà de façon assez équilibré, sainement et très peu de sucre... On me parlait de « régime » et que si je ne faisais pas plus attention à mon alimentation mon bébé risquerai d'être « trop » gros... J'ai appris par la suite, que le diabète gestationnel n'est pas forcement dû à une mauvaise alimentation, mais davantage à une faiblesse du pancréas qui n'arrive pas à traiter tous les sucres efficacement. Cela m'a permis de moins culpabiliser de le savoir. Aujourd'hui à 7 mois de grossesse je suis à une prise de poids total de 9kg, et c'est vrai que je me sens logiquement chaque jour un peu plus « lourde ». Moi qui avait pris très peu de poids en début de grossesse, je dois maintenant faire plus attention et même si c’est normal, ça fait drôle de sentir autant son corps changer. Dormir sur le ventre commence à être difficile et mettre mes collants est déjà un sacré défi. Ça promet pour la suite ! Lors de ce 6ème mois, est arrivé le Coronavirus en France, depuis quelques semaines cette maladie a tourné à l’épidémie et nous voilà en confinement depuis une semaine maintenant pour moi. Cela n'a pas été simple pour moi de me faire arrêter, mon entreprise n'étant pas fermée, j'étais toujours tenue de venir travailler... J'ai du attendre que les femmes enceintes dans leur 3ème trimestre soient reconnues comme des « personnes à risque », j'ai donc pu faire valoir ma demande de maintien à domicile et me mettre en arrêt maladie... De toute façon avec le diabète gestationnel cela devenait compliqué de continuer le travail, car mon problème vient majoritairement du fait que je ne mange jamais à des heures régulières... Je suis toujours sur des horaires décalés pour mes repas du midi à cause du travail et avec la route que nous avons, nous petit-déjeunons très tôt et dînons le soir très tard... Ce qui me provoque des piques d’hyperglycémie et hypoglycémie et donc des malaises. Aujourd’hui, je me suis fait à l'idée du diabète gestationnel, et cela m'aide à réguler mes journée en confinement. Je suis les règles que ma diététicienne m’a données, j'apprends à faire des collations (ce que je ne faisait absolument jamais), je mange à heure fixe et surtout nous continuons à mettre un réveil matin même en restant à la maison, pour continuer d'avoir une routine de vie saine et régulière. Je sais que mon fils en à besoin et c'est important pour nous. D'ailleurs ma diététicienne m'a contacté hier et au vu de mes résultats, ma glycémie étant redevenue tout à fait normale, elle m'a annoncé qu'elle allait arrêter de me suivre. Je dois continuer à faire mon traitement sérieusement jusqu'à deux semaines après l'accouchement. Mais que logiquement tout rentrera dans l'ordre après l'accouchement et que l'obstétricien n'aura pas besoin d'intervenir lors de l'accouchement.
Concernant le Coronavirus, je vis la situation plutôt bien depuis que je suis à la maison, je peux enfin m'occuper de moi et du petit écureuil. Vous avez été nombreux sur @Instagram à me soutenir jusqu'à ce que je puisse me mettre en arrêt et que je trouve enfin le repos et le calme à la maison. Echanger avec vous chaque jour sur tout ça me fait beaucoup de bien et me permet de rentrer plus sereinement dans ce dernier trimestre. J’ai bien l’intention de l’apprécier tout autant que le second et de le vivre à fond ! C’est si unique comme expérience que de porter la vie… Malgré ces terribles nouvelles que l’on voit circuler jour après jour, je fais TOUT pour rester positive, même si je ne sais pas comment vont évoluer mes rendez-vous médicaux. Pour le moment tous mes cours de préparation à l'accouchement, mes rendez-vous diabète gestationnel et rendez-vous sur la péridurale sont annulés. Léo ne pourra probablement pas participer à la prochaine échographie (l'échographie du 3ème trimestre) mais encore une fois, j’essaie d’être positive et de me faire confiance. Je suis faite pour donner la vie alors j’y arriverai, la tête haute et le cœur plein d’amour. J'espère simplement au fond de moi que d'ici la mi-juin (date de mon terme) la situation sera revenue à la normale et que Léo pourra participer à l'accouchement. Ça serait un véritablement déchirement pour nous si il ne peut pas voir naître son fils... Certes parfois je me suis dit qu’il y aura toujours quelque chose pour m’empêcher de profiter de l’arrivée du petit écureuil, mais je me suis aussi dit que ruminer le négatif et alimenter ce mental bien trop envahissant ne servirait à rien. Ne pas regarder le passé, ne pas anticiper le futur et tenter de vivre l’instant présent : Voilà la philosophie que je dois adopter aujourd’hui. Je suis avec l’homme de ma vie dans notre petit cocon, mon fils va parfaitement bien et moi je grandis avec lui. En ce début de septième mois, je commence à avoir hâte de rencontrer mon petit prince, en espérant que d’ici la tous les soucis sanitaires actuels seront derrière nous et que nous en serons sortis grandis.



Voilà, ce second trimestre fut tellement intense, pleins de rebondissements et tellement riche que se fut difficile de tout condenser en un seul article. Je vous remercie de me lire toujours aussi nombreux et surtout d'être présent pour moi. C'est avec beaucoup de joie que j'accueille ce troisième trimestre de grossesse mais aussi avec un peu d'appréhension. J'ai si peur... Cet événement va tellement chambouler notre vie ! J'ai peur de ne pas savoir, peur de l'accouchement, peur de ne pas être à la hauteur, peur de ce « baby-blues »... Mais je sais au fond de moi, que ça ira ! N'est-ce pas ? Allez ! Dernière ligne droite mon fils, dans trois mois tu seras là !

N’hésitez-pas, si vous avez des questions, à me les poser en commentaire ou tout simplement à partager vos expériences, je serai ravie de vous lire !

A très vite !

Tags : Baby, A Propos

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